Leishmaniose cutanée en Tunisie : confrontation clinico-dermoscopique - 20/11/21
Résumé |
Introduction |
La dermoscopie, utilisée de plus en plus dans les pathologies inflammatoires et infectieuses, peut-être d’une aide précieuse pour orienter le praticien devant le polymorphisme clinique de la leishmaniose cutanée (LC). Les objectifs de notre travail étaient de préciser la fréquence des différentes formes cliniques et de décrire les signes dermoscopiques de la LC ainsi que leur variation selon la durée d’évolution, la taille, le siège, la forme noso-géographique et l’aspect clinique.
Matériel et méthodes |
Étude transversale conduite au service de dermatologie de l’hôpital Habib Thameur ayant intéressé 83 cas de leishmaniose cutanée avec 164 lésions, pendant une période de huit ans (2012–2019). Après confirmation du diagnostic, un examen dermoscopique a été réalisé chez ces patients.
Résultats |
Cinquante-neuf pour cent des patients étaient des jeunes et des adultes avec une légère prédominance féminine. Les lésions siégeaient au niveau des membres dans 56,6 % des cas, de l’extrémité céphalique dans 39,2 % et du tronc dans 4,2 %. L’aspect clinique le plus observé était celui d’une plaque infiltrée suivi des nodules. Un aspect particulier des lésions était noté (lupoïde, verruqueux, érysipéloïde, végétant, sporotrichoïde). À la dermoscopie, un fond érythémateux était vu dans toutes les lésions. Les structures les plus observées étaient l’hyperkératose, les larmes jaunes, les tâches saumonées, l’aspect blanc étoilé, les vaisseaux en point, linéaires irréguliers, glomérulaires et arborescents. De nouvelles structures non décrites dans la littérature étaient également individualisées (le voile bleu, les réticulations blanchâtres et l’hyperpigmentation). Les lésions siégeant au niveau de la tête étaient associées à l’érythème jaune orangé, les cercles blancs et les vaisseaux arborescents. Celles localisées au niveau du tronc et des membres étaient associées à l’érythème clair, l’hyperkératose, les pustules, les vaisseaux glomérulaires et les aires rouges laiteuses. La forme sporadique était associée à l’érythème jaune-orangé, les larmes jaunes, les tâches saumonées, les cercles blancs et les vaisseaux arborescents. La forme zoonotique était liée à l’érythème clair, l’hyperkératose, les pustules, les vaisseaux en point, glomérulaires et les aires rouges laiteuses. L’aspect lupoïde des lésions étaient associé à l’érythème jaune-orangé et les vaisseaux arborescents.
Discussion |
En plus du polymorphisme clinique, on note un polymorphisme dermoscopique devant des fréquences variables des différentes structures d’une étude à l’autre et l’identification de nouvelles structures à chaque fois. Couplée à l’examen clinique, la dermoscopie conforte le diagnostic de LC devant des présentations classiques. La présence des signes dermoscopiques évocateurs de la LC (larmes jaunes, aspect blanc étoilé, polymorphisme vasculaire) nous oriente devant des présentations trompeuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermoscopie, Leishmaniose cutanée
Plan
Vol 1 - N° 8S1
P. A253-A254 - décembre 2021 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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